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@jlliagre Oui, je suis pas mal d'accord. Dans mon cas concret j'ai choisi surpression. Je ne pense pas qu'on puisse utiliser surpressurisation pour quelque chose d'involontaire, en plus des réserves de ta réponse.
Mais c'est un peu plus compliqué. Il faut enlever toutes les cooccurrences où surpression est utilisé dans un contexte pour signifier l'équivalent de « dispositif contre la surpression ».
Comme c'est vraiment un lexique normalisé pour des trucs comme « safety valve ».
Possiblement meilleur, c'est la suggestion de @Graffito, « (éviter) un excès de pression ». On n'a pas besoin d'un préfixe pour l'état tant que ça. C'est plus clair comme complément du nom.
Parfois il y a des contraintes bizarres, comme par exemple dans mon contexte le document de contrôle est en langue anglaise, et les lecteurs aiment une espèce de symétrie avec le document de contrôle, même si ça donne un peu un calque. Donc surpressurisation correspond à overpressurization.
Mais ça n'a plus rien à voir avec le cadre linguistique. C'est un usage documentaire, en partie tributaire de l'ignorance du public cible.
De son affection pour l'anglais, et ça me fait chier.
Parfois les gens utilisent les mots français comme des étiquettes avec des référents en anglais en arrière. C'est d'une bêtise.
Ils pensent en anglais en lisant le texte français. Même moi je suis pas capable de faire ça, et j'ai une bonne maîtrise dans les deux langues.
Pas tant le cas de l'alternance codique, parce qu'il n'y a aucune alternance, ce sont des intrus vraiment, phraséologique. Et ensuite tu leur montres le terme ou le tour en français et ça leur apparaît étranger.
Faut vraiment être intensément colonisé.
Mais bon, ce ne sont pas des pros de la langue, et on a une histoire ici, et il y a le jargon d'affaires etc.
Je suis bien sévère. Mais bon, il faut les amener à lâcher prise de leur certitude par rapport à l'anglais, du sentiment de sécurité que ça leur apporte. C'est pas facile.
Finalement ce n'était qu'un mot dans un document, quand tu lis vite tu ne vois même pas la différence, ils ne sauront jamais toute la réflexion déployée pour tenter d'obtenir le terme juste. Mais moi c'est mon rôle de faire ces réflexions-là, pour faire progresser la qualité du lexique.
Elle a progressé. Dans mon esprit à tout le moins.
Pour mon emploi de propos bof. Pour moi c'est limpide, un peu abstrait ou riche. C'est ce que tu as dit qui est X. Il y a peut-être une ellipse, peut-être que je dis parole et proposition à la fois. Ça m'importe peu, c'est très naturel dans mon esprit de m'exprimer comme ça. J'ai pas le désir de m'exprimer d'une manière qui accommode l'usage en France ou je sais pas trop comment dire.
Je ne suis pas un Français, pourquoi je parlerais exactement comme eux ?
J'aime bien connaître ces nuances, mais ça me chicotte un peu de me faire reprendre parce qu'on serait pas habitué d'entendre telle chose de telle manière.
Je veux dire, moi aussi je suis pas habitué d'entendre les choses de la manière qu'on les exprime souvent ici.
Mais bon, j'ai une longue expérience d'entendre des Français s'exprimer. Donc je suis mon surpris sans doute.
Entk c'est ça qui est ça !
Bonne veille du jour de l'an !