@ﺪﺪﺪ 100 bornes à pinces avec tout le matos à cambouler ? Jycroipa! Mais il est là le fait artistique! C'est ça l'oeuvre d'Art! Et... comme vous vous en souvenez, vous êtes donc bien reparti avec l'oeuvre d'art! Vous avez juste laissé son support! Et après vous direz que vous n'aimez pas les abstractions...

Moi, en pareille circonstance, j'aurais trouvé une caisse de vieux marc... que je te m'aurais résolu le problème du transport... recta!

Cela dit pour dire que je débloque pas nécessairement complètement... votre oeuvre-là c'est le fameux objet dynamique cher à Eco! Le qualcosa che si prende a calci (quelque chose qui nous tire par le col* et dit "parle!", "parle de moi!". Ça a marché. Vous ne pouviez repartir avec ? Normal ! Il est toujours insaisissable!

@aCOSwt J'y étais bien, moi aussi, à 100 clics de la première route, et avec tout le matos de prospection plus les échantillons. Mais il y a quelques pistes d'explication pareil. J'y étais allé en hélico, ce qui raccourci considérablement le voyage, mais payer un hélico pour prospecter est une chose, payer le tarif pour peindre en est une autre...

@aCOSwt Par contre, si on retourne à mon premier message sur le sujet, je dois admettre que j'ai utilisé route dans son acception de “voie carrossable construite par l'être humain”. C'est peut-être un peu réducteur. En fait, il y avait aussi une assez grosse rivière à moins d'un kilomètre de là. Peut-être des gens qui voyagaient en canoë et campaient. Un beau voyage de quelques semaines...

@0ne1 Ce sont des chiffres impressionnants, mais déprimants aussi...

@aCOSwt Ouais, même sous les branches basses d'une épinette, c'est quand même un peu aux intempéries. Si quelqu'un après moi l'a trouvée de nouveau cette peinture, ça n'a pas dû être aussi impressionnant. 23 ans de ça aujourd'hui.

Elle a peut-être trouvé preneur peu de temps après mon passage, mais considérant l'espace disponible autours et l'absence quasi-complète d'humains dans les parrages, c'aura probablement plutôt été une ourse esthète qui en aura décoré la chambre de bébé de sa tanière. Sinon, ben elle a probablement visité bien des étapes de la grande chaîne éternelle de la décomposition.

@aCOSwt Et puisque vous parlez du regretté Umberto Eco... Je ne crois pas qu'on pourra dire de lui qu'il écrivait des trucs faciles. Et pourtant, il demeurait en ses écrits un lien tenace avec la réalité (ceux que j'ai lus, du moins). Il nous emporte en des lieux peu explorés, mais il parle à l'intelligence du lecteur. Il dépayse, certes, mais tout ça demeure tangible, contrairement à certains “romans” abstraits qui sont de la métaphore exposant six sur le LSD.

«Ça ne fait aucun doute, l'argot a un côté très drôle, ce qui contribue à en faire de la langue que l'on ne peut pas prendre au sérieux». Je pense à Sol, Charlot et combien d'autres, et je me dis qu'il est possible d'être drôle et sérieux tout à la fois. Mais ce n'est de toute évidence qu'une vision personnelle...

@ﺪﺪﺪ (Out of interest : Une épinette, par chez moi, c'est... un petit clavecin :-) ) Abstraction... tangible... Ha! À propos des romans d'Eco... Ha! Comment vous dire tout ça! J'adore Bach! Un jour j'ai eu le malheur de montrer l'algorithme que déroulait une de ses oeuvres à un ami qui adorait Bach encore plus que moi. Il m'en a voulu toute sa vie.

@ﺪﺪﺪ L'auteur de ce que vous citez ne connaît probablement de l'argot que les réparties de Bérurier... il ne trouverait pas non plus l'humour noir humoristique... Pour saisir tout cela, il faut être capable d'auto-dérision... ce qui n'est pas son cas. Arrêtons donc d'en parler, cela ne fait progresser ni le schmilblick ni lui-même. Cela ne fait que du mal à tout le monde et son chien.

@aCOSwt Je le savais bien, mais je l'ai passé PAREIL! Na! Mais c'est que j'aime votre vocabulaire coloré, teinté de mots bien hexagonaux, qui interrompent parfois ma lecture de vos messages parce que je ne saisis pas immédiatement. Alors je vous offre la pareille. Et puis, de l'épinette noire, vous en avez pas beaucoup en Europe, alors un peut bien prendre un terme d'où c'qu'i en a pour en parler... peut-être.....

@aCOSwt Ben... Béru, y'a d'la jugeotte un ti-brin quand même dans ce cachalot... La preuve: dans Vas-y Béru!, il laisse son adversaire se saouler à mort dans la première partie de picol's dames, afin de pouvoir enlever les deux suivantes et gagner le deux de trois...

@ﺪﺪﺪ Ha! La restitution de la pareille! Mais j'adore cela et vous en remercie beaucoup. Venez donc fabriquer des chasses-littéraires chez-nous... je vous passe les clés. Vos productions seront applaudies des deux mains.

Cela dit... j'ai toujours quelques hésitations à me laisser aller avec mes interlocuteurs d'autres régions de la francophonie car... on ne le dirait pas mais... la barrière de la langue ça existe même entre francophones. Je correspondais régulièrement (et avec autant d'estime que de respect) avec un ami de par chez vous lorsque au ton de sa réponse à un de mes mails, j'ai cru deviner qu'il y avait un truc qui l'avait froissé.

@aCOSwt Un peu comme ici, j'avais pris à mal, une fois, une utilisation d'«avoir un pied dans la porte», que je perçois plutôt comme être sur le point de se faire mettre dehors, plutôt que positionner ses pions pour pouvoir entrer. L'équivalent de cette dernière acception ici se dirait plutôt avoir un pied dans la place. Mais j'ai bien dû admettre que la porte sert autant à entrer qu'à sortir.

Donc oui, la barrière de la langue existe même entre francophones. Telle nuance, établie fermement ici, n'existe pas là. Le plus souvent, les conséquences sont minimes, mais si les étoiles s'alignent, ça peut dégénérer, pour peu qu'on ne perçoive pas l'intention initiale.

@aCOSwt Faudra que je m'exerce et me rompe à plus qu'une avant de pouvoir prétendre en produire! Je suis très honoré néanmoins de votre invitation.

Une forte prise de position linguistique, clairement expliquée dans une langue élégante, qui a sa valeur même si je ne partage pas l'opinion de l'auteur sur quelques points (je ne dirai pas lesquels, à chacun de voir pour soi).

@ﺪﺪﺪ : Forte forte... je n'irai pas jusque là! Il y va certes à la position forte mais tout ça pour freiner à en laisser ses pneus sur le bitume : "Je ne dis pas que tout se vaut" BadAHBHeng! Pile au moment où j'attendais au contraire le décapant anything goes! de Feyerabend. Là! Oui! Sa position aurait été forte. Mais peut-on encore écrire quoi que ce soit de radical dans un journal ?

@aCOSwt Vous voyez, pour le coup je ne suis plus certain de ce qu'est une position forte. Je croyais que coupée au couteau, définie clairement, ferme voire butée, méprisante d'au moins certaines opinions, eh bien ça faisait une position forte, sans préjugé d'où elle se positionne sur le spectre des opinions, et fut-elle même en plein sur la ligne tracée au centre de la voie du milieu de Bouddha. D'ailleurs, ne parle-t-on pas régulièrement de l'extrême-centre politique??