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3:28 AM
Haha, ah, oui, la gamelle, je connais ça, comme dans Gargamel ! Bien je connais le mot mais je l'avais oublié donc peu de chances que je l'aie utilisé dernièrement... Ouais remettre sur le piton, c'est assez courant, mais je me souviens aussi d'une scène dans Ding et Dong (le film), avec Robert Lepage... là c'est moi qui ai l'air d'un fan de la langue ahhhaha.
 
 
6 hours later…
9:23 AM
@jlliagre Et un toune, tu connais ? J'ai appris ça hier (pas sur FL). Si tu connais pas ne mets pas ta langue dans la gamelle pour le chat, tu vas trouver tout seul en touillant ça dans ta tête. Pense que les Québécois d'un côté ils se posent en défenseurs de la langue française et de l'autre ils piquent des mots à leurs voisins anglophones à tire-larigot, ils croient qu'en francisant l'orthographe ça fera plus français !
@NoëlloMiqueron Je disais ça en blaguant... je ne cherche pas à offenser les Québécois.
 
 
3 hours later…
12:39 PM
@None Les québécois trouvent aussi, à juste titre, qu'on emprunte à l'anglais là où ils auraient utilisé des termes bien français, /ˈseɪ.lɑˌvi/, comme disent les américains ;-) Le vocabulaire n'est pas ce qui fait l'essence d'une langue, c'est plus sa syntaxe, sa conjugaison, ses pronoms et autres choses comme ça, beaucoup plus stables que le lexique. D'ailleurs, l'anglais, malgré l'omniprésence de mots français, n'en reste pas moins une langue germanique.
 
 
8 hours later…
8:23 PM
@None Pas du tout :) Il y a toujours un fond de vérité dans l'humour. Évidemment, on en sait sans doute bien plus que moi sur l'évolution de la langue. Pour les emprunts à l'anglais, bien au Québec on en a plein. Comme la « toune » (tune). Mais donc la question c'est évidemment quels mots on emprunte et pourquoi et comment...
Je sais que dans mon monde, pendant longtemps on avait un lexique technique en anglais parce qu'on n'avait pas le savoir et l'autonomie. On devait travailler et on avait pas le temps d'apprendre le lexique, ou pas les moyens, sauf si on voulait devenir prêtre...
Se détacher de ce lexique-là fait donc partie d'une démarche d'émancipation.
Par exemple quand j'étais jeune je connaissais la bolt, le boulon. Mais je ne savais pas que ça s'écrivait bolt, j'entendais boat. Et je pensais que c'était l'écrou du boulon. Et donc tout ça c'est pire que « sçavoir ».
T'es comme un zombie.
Comme je n'ai aucune formation en linguistique, et que j'ai une sale gueule, je rue souvent dans les brancards parce que la norme sociolinguistique de l'emprunt en France est différente. Moi j'aimerais que les Français parlent mieux anglais pour leur permettre de comprendre et de trouver le mot juste en français. Les termes qui me permettent de voir qu'on comprend ce qu'on dit.
Je me suis demandé quelles catégories d'emprunts me font le plus réagir. C'est la science et la technique, et le terroir. Smartphone et cranberry.
Quand ça touche à des plantes, à leur nomenclature, c'est des choses qui sortent de la terre qu'on a vu pousser depuis que l'agriculture existe. Et là Ocean Spray ou je sais pas quelle société commercialise ça en France et on dit cranberry.
Je manque de mots pour exprimer comment ça me fait chier.
Quand ça touche au droit, et on a le Code Napoléon, et on dit le sponsor. Sacrament.
Le commanditaire fait partie des mots que la République emploie dans son droit le plus intime, le droit civil privé.
Ostie.
Ensuite je tombe sur le conflit de merge dans Git.
Si « fusion » vient pas quand tu vois les branches qui se réunissent et leur présentation dans Pro-Git etc. je me demande si les gens comprennent vraiment ce dont il s'agit, comprennent vraiment ce qu'ils font avec git, ou s'ils ne font que copier coller des commandes.
Je m'attends à ce qu'un Français demeure français même quand il emploie git.
Je m'attends à cette pureté.
De ceux qui n'ont jamais été soumis.
Oui la barre est haute en tabarnac.
 

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