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6:53 AM
Quand je modifie un commentaire qui a plusieurs lignes sur le site principal etc., et que ça dépasse la grandeur du formulaire, le défilement arrête sur une demi-ligne de texte et là tu modifies mais tu ne vois même pas le curseur caché, c'est comme s'il manquait une demi-ligne d'affichage... c'est depuis la mise à jour du site ça ? Merci.
 
 
8 hours later…
3:04 PM
@Montéedelait Il y a certainement des questions très intéressantes à poser à propos de notre discussion ! La concentration de la population représente-t-elle un « standard » pour la langue auquel on peut comparer les autres variantes et les trouver bizarres ? Où doit-on vraiment trier les dialectes par nombre de locuteurs au lieu de les considérer comme égaux, comme on ferait pour, disons, un groupe de personnes dont une est plus grande que les autres ... :)
De plus, je viens d'apprendre, il y a deux jours, que ce n'est que 51 % de la population de Toronto qui ont pour langue première l'anglais. Il y a des quartiers où c'est moins que 50 %, tels Regent Park ! toronto.com/news-static/5458036-regent-park-languages Est-ce qu'on devrait dire qu'il y a même un seul dialecte ici ? Quelle est son origine ? (L'Angleterre, etc. ?)
Mais en tout cas, je suis d'accord que la façon instinctive de répondre à la question serait « Les territoires du nord sont figés dans le passé ou ont développé de façon étrange, en faisant même grandir la catégorie d'objets inanimés qui ont un genre ... » Mais je m'intéresse aux facteurs qui sous-tend cette impression et à l'histoire derrière ces changements !
 
3:18 PM
@LukeSawczak Beaucoup de canadiens ne visiteront jamais les Territoires, et ceux qui le feront le feront le plus souvent en touristes. Il peut-être difficile d'avoir une idée claire de ce qui s'y passe si on n'y a pas vécu ou travaillé sur une longue période. J'y ai vécu plus d'une décennie et y passe environ la moitié de mon existence désormais.
Pour moi, il s'agit d'un endroit comme un autre, où les gens communiquent, sont au courant des évènements de ce monde, débattent de différents sujets, se renseignent sur ce qui les intéresse et échangent leurs trucs, que ce soit à la cuisine ou sous le capot d’une motoneige.
Qu'un milieu urbain comme Toronto fourmille de débats, dont autour de l'attribution du féminin aux bateaux et autres véhicules, et qu'il y soit décidé que ce n'est pas ainsi que les choses doivent se dire, ça me semble sinon prévisible avant coup, du moins plausible après coup.
Que ce débat ne rejoigne pas une petite population où personne n'a encore songé à s'insulter de cet état des faits, et passent plus de temps à planifier leurs expéditions de pêche ou la logistique d'un projet isolé où l'on devra fournir chaleur, sécurité, nourriture et au moins un minimum de confort à une vingtaine de travailleurs, ce pourrait aussi ne pas être étonnant, je suppose.
 
3:39 PM
@Montéedelait Merci d'avoir ajouté un tout autre point de vue. C'est vrai, les soucis de l'un ne sont pas trop pertinents pour l'autre ...
Qu'est-ce qui t'y a mené là-bas la première fois ?
 
Un article, intéressant malgré sa brièveté, étudie le genre du terme job au Québec. Intéressant que les médias l'utilisent au masculin. Les exemples donnés sont des paroles rapportées: ‘Il y a plusieurs patrons au SPVM et à la SQ qui auraient voulu ce job, mais c’est moi qui l’ai eu’ → on doit probablement y lire «c'job-là», utilisé au féminin, masculinisé par le journaliste.
«Quelqu’un d’autre aurait pu créer le même effet, mais à ce moment-ci, personne d’autre que lui n’avait le charisme communicationnel indispensable à ce job» → de nouveau, la personne avait probablement dit: «à c'job-là», au féminin, même procédé que précédemment.
Pour la petite histoire, le féminin ne force pas toujours le T de cette à l'oral au Québec, principalement lorsqu'il est suivi par ou ci (ce dernier quand même plus rare à l'oral). Est-ce ainsi aussi en Europe? (c'montagne-là, c'table-ci, etc.)
@LukeSawczak Principalement le dégoût des grandes chaleurs estivales dans le sud. Et un peu l'envie d'apprendre l'anglais.
 
4:07 PM
Pour en revenir à l'article sur le genre de job au Québec, je serais curieux de comprendre ce qui pousse les journalistes ou les publications à faire ce choix linguistique d'aligner le discours écrit sur une norme qui n'est pas représentative de la langue telle que pratiquée par à peu près toute la population. Snobisme? Tyrannie? Éducation jugée primordiale? Création de discussions/débats dans les chaumières? Ou autre chose? Peut-être seulement moi qui n'a pas été exposé à c'tournure-là?
 
 
2 hours later…
6:11 PM
@Montéedelait Non je ne pense pas l'avoir entendu. En fait je dirais que les deux constructions « truc-ci » et « truc-là » ont tendance à disparaitre à l'oral. Je m'attendrais plutôt à une reprise avec un démonstratif « T'as vu ç'truc… çui-là là ! » ou « T'as vu ç'te bagnole, celle-là qui passe »
 
6:31 PM
@StéphaneGimenez Merci pour votre réponse. Les différences entre le français d'ici et celui d'ailleurs ne cessent de me surprendre, et cette disparition de -ci et -là en Europe fait clairement partie du lot. Très intéressant. Merci encore.
 
C'est qu'une tendance et seulement mon impression hein :)
 
Ouais, vous êtes comme moi, hein? Seul dans votre corps et coincé dedans, incapable d'être partout à la fois... :)
 
Bah avec internet on pourrait presque être partout à la fois, mais les gens préfèrent souvent la compréhension mutuelle et évitent les régionalismes :-)
Si je te parle de la malle d'une voiture, tu as une idée de quoi je parle ou pas ?
Ou de la caissière qui me demande si je veux une poche…
 
La caissière vous offre un sac? Et la malle, est-ce le coffre arrière d'une voiture?
 
Mais bon l'étendue de ces mots c'est quelques centaines de kilomètres. C'est pas comme en Autriche ou les mots changent d'une vallée à l'autre.
@Montéedelait Tout à fait !
 
6:46 PM
Je les aime bien, moi, les régionalismes, même si je ne les comprends pas toujours. On pose alors des questions, on cerne le concept, et on range dans un petit tiroir étiquetté d'où on peut le ressortir éventuellement
à moment donné, bien sûr. On me l'a appris cette semaine, que cette utilisation d'éventuellement était un anglicisme.
 
Pas forcément, mais le sens est différent.
On dirait plutôt « un jour » dans ce cas pour un équivalent de « eventually »
 
à moment donné = un jour, pour moi.
Serait-ce aussi une vision locale de la chose?
 
« Un moment donné » c'est précis (certes, dans un contexte qui ne l'est pas forcément), alors qu'il n'y a rien de moins précis que « un jour ».
Enfin c'est comme ça par ici.
 
Intéressant. Ainsi, «à moment donné» aussi varie régionalement...
 
Je comprends « éventuellement » dans la phrase que tu donnes comme « peut-être, si besoin est ». Sauf si je sais que c'est écrit par un anglophone :-)
 
6:55 PM
Vous pourrez donc ajouter les québécois à votre poche, et la paqueter au fond de la malle de votre voiture :)
 
de ma voiture ou de mon char ? ;-)
 
Certainement, de votre char, dont les portes se barrent, naturellement...
Ah oui, vous aviez déjà soumis une réponse à cette question...
 

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